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Chapitre 4

Se rétablir physiquement

Se maintenir en santé

Décompressez ce sujet

Il n’y a pas un pas de géant pour y parvenir. C’est beaucoup de petits pas. Peter A. Cohen

Vous avez complété votre traitement contre le cancer et vous êtes maintenant en convalescence. Il n’est pas facile de commencer votre processus de rétablissement et de faire face aux effets secondaires qui suivent le traitement, mais vous pouvez relever ces défis. Rappelez-vous que vous n’avez pas à y arriver seul. C’est extrêmement important de planifier un mode de vie sain afin de vous rétablir physiquement, vous maintenir en santé et faire face efficacement aux effets secondaires possibles, même si cela semble difficile au début.

Ce chapitre s’adresse :

  • aux personnes intéressées de savoir comment un mode de vie sain les aidera à se sentir mieux et à guérir mieux;
  • aux personnes intéressées par l’information sur le rétablissement physique et le développement d’un mode de vie sain.

Ce chapitre vous permettra de vous évaluer en tenant compte de votre état physique et émotionnel. Vous y trouverez des recommandations, des conseils et des stratégies pour une vie saine ainsi que des idées afin que vous puissiez commencer à créer un plan pour vous rétablir physiquement et qui soit conçu spécialement pour vous. Ceci peut être votre premier pas vers un mode de vie sain et actif après le traitement contre le cancer.

Le diagnostic de cancer et son traitement pourraient avoir apporté des changements dans plusieurs aspects de votre vie. Vous êtes peut-être devenu plus attentif à votre santé et vous avez décidé d’incorporer de saines habitudes pendant votre traitement. C’est maintenant une excellente occasion de poursuivre ces habitudes. Et vous pouvez inspirer votre entourage à faire de même ! Rosana Faria, psychologue

Section 1

Un mode de vie sain

Vous tenez le premier rôle dans votre vie. Pendant votre traitement vous étiez soutenu par votre équipe de soins qui vous aidait à prendre des décisions importantes pour traiter votre maladie. Vous êtes maintenant la personne responsable des choix qui vous aideront à vous rétablir physiquement après le traitement. Ceci signifie peut-être de vous adapter ou de changer votre mode de vie afin d'améliorer vos chances de rétablissement et ainsi vous sentir mieux et être en meilleure forme, ou de prendre les mesures nécessaires pour retrouver le mode de vie sain que vous aviez avant votre traitement. Un mode de vie sain après le traitement contre le cancer influence votre guérison. Il vous aidera à prendre des forces, renforcera votre système immunitaire, réduira la fatigue liée au cancer et les effets secondaires que vous pourriez ressentir. Vous pourrez ainsi gérer plus efficacement le stress et jouir davantage de la vie.

Vivre sainement s’appuie sur trois piliers : la nutrition, l’activité physique et le mieux-être émotionnel. Ces trois éléments influencent votre santé mentale et physique.

Vivre sainement signifie :

  • avoir une bonne alimentation;
  • maintenir un poids santé;
  • limiter ou éviter la malbouffe;
  • limiter la consommation d’alcool;
  • éviter les produits du tabac;
  • être actif physiquement.

Votre rétablissement vous est unique et les modifications à votre style de vie devraient être perçues de la même manière. Pour décider de vos objectifs à atteindre, soyez à l’écoute de votre corps. Vous pourrez ensuite établir un plan d’action pour les changements que vous désirez apporter dans votre quotidien. Des objectifs réalistes vous motiveront à poursuivre jusqu’à ce que ces changements fassent éventuellement partie de votre routine quotidienne. Rappelez-vous qu’être actif et avoir une alimentation saine peuvent vous aider à restaurer votre énergie.

Le World Cancer Research Fund offre sur son site Internet plusieurs recommandations pour un mode de vie sain, y compris l’importance de la nutrition, d’un poids santé et de l’activité physique ainsi que le lien avec la prévention de certains cancers : www.wcrf.org/int/research-we-fund/our-cancer-prevention-recommendations.

Sur la bonne voie : Trouver un nouveau rythme

Votre façon de voir la vie a possiblement changé à la suite du diagnostic de cancer et des traitements. L’identification de vos valeurs, la création et l’atteinte d’objectifs réalistes pourraient être de bonnes façons d’établir votre rythme et votre mode de vie après le traitement.

Avancez à petits pas vers votre bien-être en mettant en place votre plan d’action. Faites des changements graduels et laissez le temps à votre corps de s’adapter à son nouveau rythme. Par exemple, si vous fumez, vous pourriez premièrement vous concentrer sur la possibilité de diminuer votre consommation et avancer tranquillement vers votre objectif de cesser de fumer. Consultez votre équipe de soins ou votre pharmacien au sujet des programmes d’abandon du tabac et des ressources disponibles. Vous trouverez de l’information sur les programmes d’abandon du tabac au Chapitre 4 : Se rétablir physiquement / Section 5 : Sur le chemin du rétablissement : ressources pour se rétablir / Titre : Abandon du tabac.

Si vous désirez changer d’autres habitudes, songez à l’action la plus facile que vous pourriez entreprendre pour atteindre votre but.

Évaluez vos sentiments et vos émotions, la nutrition et les activités

Une bonne façon de débuter votre transition du traitement vers le rétablissement est d’évaluer comment vous vous sentez maintenant, votre alimentation actuelle, les routines et les activités physiques et votre mode de vie en général. Les changements qui surviennent peuvent être complexes. Faites appel à votre famille, à vos amis et à des professionnels pour obtenir autant de soutien que nécessaire pour avancer. Pour plus de renseignements, consultez la liste des ressources de soutien professionnel au Chapitre 4 : Se rétablir physiquement / Section 5 : Sur le chemin du rétablissement : ressources pour se rétablir.

Au moment d’évaluer votre alimentation et vos activités quotidiennes telles qu’aller à l’épicerie, monter les marches, aller travailler, conduire, etc., tenez compte des émotions entourant ces activités. Voici quelques exemples de questions à vous poser. Vous pourriez avoir d’autres interrogations selon vos activités quotidiennes régulières.

  • Est-ce que laver la vaisselle vous fatigue ?
  • Êtes-vous épuisé au retour du magasinage ou du travail ?
  • Prenez-vous plaisir à vous assoir pour le dîner ?
  • Vous sentez-vous bien ou mieux après avoir mangé ?

Vous pourriez remarquer que votre corps a changé pendant votre traitement et vous pourriez avoir besoin de vous le réapproprier pour comprendre son fonctionnement. Ceci vous permettra de modifier votre alimentation et vos activités pour en procurer le maximum de bénéfices.

Allez plus loin : Évaluer votre fatigue et vos troubles du sommeil

La fatigue et les troubles du sommeil sont très communs après le traitement contre le cancer. Ces effets secondaires peuvent entraver les changements de mode de vie, particulièrement si vous vous sentez dépassé. Comprendre votre fatigue associée au cancer peut vous aider à gérer vos symptômes efficacement. Parmi les énoncés suivants, combien d’entre eux correspondent à votre situation ?

Lorsque je me sens fatigué, dépassé et affaibli à cause de la fatigue et des troubles du sommeil,

  • je dois cesser ce que j’aime faire;
  • je me sens inquiet;
  • je ronfle bruyamment pendant mon sommeil;
  • j’ai besoin de plus d’efforts pour faire ce que je faisais facilement auparavant;
  • je m’endors pendant la journée;
  • j’ai de la difficulté à me concentrer, ce qui rend mon travail difficile;
  • je ressens ces symptômes plus de trois fois par semaine.

Si vous avez répondu « oui » à la plupart de ces énoncés, ou que vous ressentez de l’inquiétude à propos de votre fatigue et de la qualité de votre sommeil en général, vous pourriez en discuter avec votre équipe de soins. Vous trouverez plus de renseignements sur la fatigue et les troubles du sommeil au Chapitre 2 : À quoi s’attendre après le traitement / Section 2 : Quels sont les effets secondaires possibles ? / Titre : La fatigue.

Nous devons réfléchir… sur le sens de la vie, et ce qu’on peut en faire et sur ce que nous pouvons faire mieux chaque jour. José, en rétablissement d’un lymphome folliculaire, 51 ans

Conseils pratiques

  • Évaluez votre mode de vie. Songez aux modifications que vous voudriez apporter et que vous êtes en mesure de faire en ce moment.
  • Commencez par de petits changements. Une action aussi simple que de vous assoir ou vous tenir debout droit, ou acheter un nouveau légume ou un nouveau fruit chaque fois que vous allez à l’épicerie compte comme un petit changement !
  • Soyez à l’écoute de votre corps. Acceptez les limites qu’il vous impose en ce moment et augmentez progressivement votre niveau d’activité.
  • Respectez votre rythme et récompensez vos réalisations.
  • Prenez le temps de rire et de vous amuser. Profitez des moments avec vos amis et votre famille, regardez un film, allez promener le chien. Rire peut réduire votre stress et améliorer votre humeur.

Section 2

La nutrition

La nutrition est le premier de trois piliers promouvant un mode de vie sain, avec l’activité physique et le mieux-être émotionnel. Une bonne alimentation ne doit pas être compliquée ou prendre trop de temps. Cela peut être aussi élémentaire que de faire des changements simples et pratiques dans vos habitudes alimentaires.

  • Se concentrer sur l’alimentation après un traitement contre le cancer peut être un défi. Vous pourriez avoir vécu des troubles alimentaires et/ou des variations de poids pendant le traitement et il est possible que vous gériez encore ces symptômes. Comment vous vous sentez par rapport à la nourriture dépend du type de cancer dont vous étiez atteint et des traitements reçus.
  • Incorporer de nouvelles habitudes alimentaires pourrait se faire progressivement et de différentes façons. Des conseils et des stratégies vous sont offerts dans cette section.
  • Si vous prenez des médicaments ou êtes toujours en traitement, soyez conscient que certains aliments interfèrent avec les médicaments ou exacerbent les effets secondaires. Par exemple, il est recommandé de limiter les aliments épicés et gras, ainsi que les boissons caféinées pour une période d’environ six semaines après une intervention chirurgicale pour le cancer du côlon. Les pamplemousses sont un autre exemple d’aliments qui peuvent perturber la médication. Si vous avez des préoccupations à ce sujet, vous devriez en parler avec un membre de votre équipe de soins.
  • Selon votre situation, une diététiste pourrait recommander un régime alimentaire particulier. Partagez cette information avec votre famille, votre conjoint, vos amis et vos proches aidants afin qu’ils puissent faire des choix santé lorsqu’ils font l’épicerie.

L’importance d’une bonne alimentation

Une alimentation saine à la suite d’un traitement contre le cancer vous donnera de l’énergie et vous aidera à regagner des forces. Combinée à l’activité physique et au mieux-être émotionnel, elle peut aussi aider à diminuer les risques de développer d’autres problèmes de santé comme le diabète et l’ostéoporose. Selon l’American Cancer Society, les études suggèrent aussi que les choix alimentaires permettraient de réduire les risques de récidive. Pour de plus amples renseignements, consultez la page 16 de www.cancer.org/acs/groups/content/@editorial/documents/document/acspc-037186.pdf.

Les effets physiques et psychologiques positifs d’une bonne alimentation ont été prouvés. Si vous désirez en apprendre davantage à ce sujet ou obtenir des conseils professionnels spécialement conçus pour vous, consultez le Chapitre 4 : Se rétablir physiquement / Section 5 : Sur le chemin du rétablissement : ressources pour se rétablir / Titre : Nutrition pour de l’information sur les ateliers sur la santé et la nutrition et avoir accès à des diététistes et nutritionnistes.

Manger sainement

Manger sainement – les ingrédients principaux

Manger sainement signifie une alimentation variée comprenant des légumes, des fruits, des grains entiers et des protéines. Il est aussi important de boire beaucoup de liquides pour rester hydraté. La meilleure façon de procéder est de prendre le contrôle de la situation, de créer et préparer des repas santé à la maison. Tenez-vous-en à des repas simples pour commencer et essayez d’être créatif.

Assurez-vous d’avoir suffisamment de calories, de protéines et de nutriments dans votre alimentation. Pendant votre rétablissement, vous pourriez avoir besoin d’une plus grande quantité de calories pour rehausser votre énergie. Vous les trouverez dans les glucides et les bons gras. Vous pouvez généralement ajouter facilement ces types de calories à vos repas et vos collations. Par exemple, ajoutez de l’avocat ou de l’huile d’olive à une salade, dans un sandwich, une sauce ou des légumes cuits. Voici quelques exemples :

Les glucides :

  • fruits
  • pain
  • pâtes
  • légumineuses (par exemple haricots, pois, lentilles)

Les bons gras :

  • huile d’olive
  • noix et graines
  • avocats

Les protéines jouent un rôle important dans le maintien d’une bonne masse musculaire et d’un bon système immunitaire. Certains aliments aident votre corps à produire des protéines pour conserver une bonne santé.

Aliments riches en protéines :

  • noix et graines
  • légumineuses
  • fromages, lait et yogourt
  • tofu et soja
  • viande, volaille, poisson et œufs

Ajouter de la couleur à votre sauté de légumes et saupoudrer une variété d’herbes et d’épices telles que le curcuma, le poivre noir et le thym fourniront une abondance d’antioxydants. Ces derniers peuvent protéger votre corps des dommages causés par les polluants dans notre environnement, comme les dioxines et les composés organiques volatils (COV). Sandra Grant, nutritionniste

Une alimentation saine combinée à l’activité physique lorsque possible (consultez Chapitre 4 : Se rétablir physiquement / Section 3 : L’activité physique) pourrait contribuer davantage à votre rétablissement. Les aliments qui rehaussent l’énergie avant l’exercice ou à tout moment de la journée comprennent :

  • le yogourt;
  • les laits frappés et les smoothies aux fruits;
  • les barres de céréales;
  • les craquelins de grains entiers tartinés de beurre d’arachides.

Buvez de l’eau

Boire de l’eau tous les jours est essentiel – ceci vous aide à vous sentir mieux et à bien fonctionner. L’apport quotidien moyen pour un adulte est d’environ 1,5 à 2,5 litres, et davantage lorsque vous êtes actif ou avez chaud. Si vous faites de la fièvre, avez la diarrhée ou tout autre problème de santé, la quantité d’eau et la fréquence pourraient avoir besoin d’être ajustées.

Les aliments à éviter

Pour vivre sainement, vous devez limiter ou éviter certains aliments.

  • Limitez la viande rouge à moins de 18 onces (510 grammes) par semaine.
  • Évitez les viandes transformées comme les charcuteries et le bacon.
  • Évitez de frire, griller et rôtir les viandes à une très haute température pour empêcher la carbonisation. Certains types de cuisson créent des produits chimiques qui pourraient augmenter les risques de cancer.
  • Limitez votre apport de malbouffe et de boissons sucrées.
  • Limitez votre consommation d’alcool. Le World Cancer Research Fund conseille de limiter votre consommation d’alcool à deux par jour pour les hommes et une par jour pour les femmes.

Défis d’une alimentation saine

Si vous êtes incapable de cuisiner, essayez de préparer des repas très simples ou demandez à un membre de la famille ou un proche aidant de le faire. Planifiez, avec de l’aide le cas échéant, et remplissez votre garde-manger, votre réfrigérateur et votre congélateur avec des aliments sains qui peuvent facilement et rapidement être transformés en repas et collations équilibrés. Voici quelques suggestions :

  • soupes
  • fruits secs et noix
  • céréales et lait
  • craquelins ou gâteaux de riz avec fromage
  • pâtes ou riz avec légumes ou sauce à la viande
  • beurre d’arachides et confiture
  • graines, miel et cornichons
  • thon, saumon et sardines en conserve.

Soyez à l’aise de demander de l’aide pour faire les courses et cuisiner. Bien qu’il ait été évident que vous aviez besoin d’aide pour les gens qui ont pris soin de vous pendant vos traitements, ceux-ci oublient souvent que le rétablissement peut aussi représenter un défi. Les amis et les membres de la famille sont généralement ravis de faciliter ces tâches pour vous, et peut-être partager un bon repas et échanger en même temps !

Si manger est pénible parce que votre bouche est sèche ou que vous avez de la difficulté à avaler, consultez votre médecin ou votre nutritionniste au sujet des options qui pourraient vous convenir à ce moment-ci. Vous pouvez ensuite ajouter progressivement vos aliments habituels lorsque vous serez à l’aise.

Alimentation sécuritaire

Une alimentation saine comprend une alimentation sécuritaire. Il est important d’éviter l’ajout de germes à votre corps, particulièrement dans le mois qui suit la fin de votre traitement puisque votre système immunitaire se rétablit.

  • Lavez vos mains avant de manger et de cuisiner.
  • Lavez les légumes et les fruits avant de les manger ou de les cuisiner.
  • Séparez les aliments qui seront mangés crus de ceux qui seront cuits.
  • Utilisez des sacs d’épicerie et des planches à découper distinctes pour les aliments qui ont besoin de cuisson avant de les manger, comme les viandes, les poissons, les volailles, les œufs et les légumineuses.
  • Si vous mangez à l’extérieur, évitez les buffets et les viandes, les poissons, les volailles et les œufs qui ne sont pas assez cuits. Ces aliments pourraient contenir un niveau élevé de germes et de bactéries.

Les questions fréquentes

Les OGM : organismes génétiquement modifiés

Les OGM sont des plantes ou des animaux dont les gènes ont été modifiés ou qui ont reçu des gènes d’une autre plante ou d’un autre animal. Ils sont couramment utilisés dans l’industrie alimentaire et sont considérés sans danger par Santé Canada. Voici quelques avantages et inconvénients selon Christy Brissette, diététiste clinicienne au Princess Margaret Hospital (www.ellicsr.ca).

  • Avantages : Les récoltes génétiquement modifiées sont plus résistantes aux pesticides, aux maladies, au froid et à la sécheresse. Les OGM mûrissent plus lentement et sont aussi utilisés pour optimiser les nutriments des récoltes.
  • Inconvénients : Les OGM peuvent causer des allergies. Il n’existe aucune étude sur leurs effets à long terme sur la santé humaine.

Les aliments biologiques

Les aliments biologiques sont cultivés sans pesticides et/ou OGM. C’est aussi un terme utilisé pour la viande, les œufs, les produits laitiers et la volaille qui proviennent d’animaux élevés sans antibiotique ou hormone. Bien que nous pensions que les aliments biologiques réduisent le risque d’exposition à certains produits chimiques et qu’ils pourraient avoir une meilleure valeur nutritionnelle, selon la American Cancer Society il n’existe aucune étude démontrant que les aliments biologiques contribuent à réduire les risques de cancer et de récidive (www.cancer.org/treatment/survivorshipduringandaftertreatment/nutritionforpeoplewithcancer/nutritio-and-physicalactivity-during-and-after-cancer-treatment-answers-to-common-questions).

Les produits laitiers

Nous avons grandi en pensant que les produits laitiers sont bons pour la santé et les os : il existe maintenant plusieurs messages contradictoires à ce sujet. Les diététistes recommandent actuellement de consommer des produits laitiers qui ont des taux réduits de gras, comme le lait écrémé (0 %) ou partiellement écrémé (1 %).

Contrairement à la croyance populaire, les produits laitiers canadiens ne contiennent pas d’hormone. Bien que les fermes laitières américaines soient autorisées à utiliser des hormones pour améliorer la production laitière de leurs vaches, cette pratique est interdite au Canada. Vous pouvez donc profiter d’un bon verre de lait écrémé sans vous soucier des hormones. Sandra Grant, nutritionniste

Les régimes spéciaux

Si vous désirez de plus amples renseignements au sujet des régimes alimentaires spéciaux, comme sans gluten, la fabrication de jus ou les macrobiotiques, consultez www.ellicsr.ca/en/connectwithELLICSR. Consultez leur blogue et lisez les publications de Christy Brissette, diététiste clinicienne au Princess Margaret Hospital.

Les variations de poids

Vos habitudes alimentaires et votre poids pourraient avoir changé pendant ou après le traitement. Certaines personnes prennent du poids alors que d’autres en perdent selon le type de cancer et le traitement. Les variations importantes de poids pourraient avoir des conséquences sur la santé physique et/ou émotionnelle. Si vous avez des inquiétudes et voulez obtenir de l’aide et des conseils, consultez la diététiste de votre centre de cancérologie.

Gain de poids

Pendant votre traitement contre le cancer, vous avez peut-être mangé davantage pour éviter les nausées, faire face au stress ou à l’anxiété, ou parce que vous étiez moins actif et aviez tendance à grignoter fréquemment. Il existe également d’autres raisons pour expliquer le gain de poids pendant et après le traitement, comme par exemple, la ménopause, l’hormonothérapie et les stéroïdes.

Conseils pratiques :

  • Mangez des légumes, des fruits et des grains entiers en abondance.
  • Essayez de manger de plus petites portions.
  • Limitez les aliments gras, sucrés, salés et la farine raffinée (ceux-ci favorisent la rétention d’eau).
  • Cuisinez les aliments à la vapeur ou grillez-les au lieu de les frire.
  • Évitez de sauter des repas. Ceci ne vous aidera pas à perdre du poids plus rapidement et ce n’est pas sain.
  • Buvez beaucoup de liquides.
  • Faites de l’exercice. La marche, le vélo et les autres exercices de renforcement musculaire peuvent aider à maintenir un poids santé.

Vous trouverez des recettes intéressantes dans le ELLICSR Kitchen du Princess Margaret Hospital’s Health, Wellness and Cancer Survivorship Centre : www.ellicsr.ca/en/clinicsprograms/ellicsrkitchen/Pages/recipe_archive.aspx.

Perte de poids

Le cancer peut être une cause directe de la perte de poids. Votre appétit et vos goûts se sont peut-être altérés pendant le traitement et il en est résulté une diminution de l’appétit et une perte de poids. Les effets secondaires après le traitement comme les nausées, les vomissements, les ulcères buccaux, la difficulté à avaler, la fatigue et la dépression peuvent aussi contribuer à une perte de poids. Pour de plus amples renseignements sur les effets secondaires, consultez le Chapitre 2 : À quoi s’attendre après le traitement / Section 2 : Quels sont les effets secondaires possibles ?.

Il est important de retrouver un poids santé après le traitement afin d’avoir davantage d’énergie, de vous sentir mieux, de diminuer et de gérer efficacement les effets secondaires. Pour vous aider à prendre du poids, il est essentiel de manger des aliments sains tous les jours ainsi que des aliments riches en calories. Il est peut-être plus facile pour vous de manger fréquemment des petites portions. Essayez de manger le repas principal de la journée lorsque vous avez faim. De plus, buvez des liquides tout au long de la journée afin de conserver votre hydratation. Si vous avez perdu du poids pendant le traitement et que vous êtes incapable de le reprendre, vous pourriez consulter une diététiste à votre centre de cancérologie pour obtenir un bilan. Ce spécialiste peut vous aider à trouver la meilleure approche pour retrouver un poids santé.

Conseils pratiques :

  • Choisissez des aliments qui contiennent plus de calories et de protéines. Vous pouvez ajouter des protéines supplémentaires à votre alimentation avec des aliments tels que le beurre d’arachides, le fromage et les œufs.
  • Mangez des aliments riches en protéines/faibles en gras tels que le poisson, la volaille, les noix, les graines et les légumineuses.
  • Mangez de bons gras (acides gras, acides gras omégas-3) tels que l’huile d’olive, les avocats, les graines de lin et les noisettes.
  • Mangez lorsque vous ressentez davantage la faim.
  • Mettez de la couleur dans votre assiette !
  • Mangez les aliments hypercaloriques en premier. C’est une bonne stratégie si vous êtes vite rassasié pendant le repas.
  • Fixez des objectifs pour votre gain de poids, par exemple si vous mangez 500 calories supplémentaires par jour, il en résultera généralement en un gain de poids approximatif d’une livre pas semaine.

L’alimentation pour la gestion des effets secondaires

Selon le type de cancer et le traitement que vous avez reçu, vous pourriez ressentir des effets secondaires et des symptômes qui affectent votre relation avec la nourriture : ce que vous pouvez manger, la quantité et la difficulté à manger (par exemple, avaler). Les effets secondaires et les symptômes peuvent varier d’une personne à une autre et changer avec le temps. Un bon plan et un suivi avec votre équipe de soins pourraient vous permettre un retour graduel aux habitudes alimentaires que vous aviez avant votre traitement.

L’anémie

L’anémie est un manque de globules rouges sains dans votre corps. Les principaux symptômes de l’anémie sont la fatigue et les étourdissements.

  • Mangez davantage des aliments riches en fer comme la viande rouge ou de sources végétales telles que les haricots secs, les épinards, les graines de citrouille et les amandes.
  • Assurez-vous de combiner les aliments de sources végétales riches en fer avec une source de vitamine C comme les oranges, les poivrons rouges et verts ou les tomates.
  • Votre médecin pourrait prescrire des suppléments de fer, des comprimés d’acide folique ou de la vitamine B12 pour traiter directement l’anémie.

Les changements au niveau du goût ou de l’odorat

Les changements au niveau du goût ou de l’odorat pourraient affecter vos habitudes alimentaires. Vous pourriez ajouter plus d’assaisonnements ou de sauce à vos repas pour leur donner plus de saveur. Servez vos plats à la température ambiante, ce qui rehaussera la saveur des aliments.

La constipation

Certains médicaments et traitements contre le cancer causent de la constipation. Les aliments comme les pruneaux, la rhubarbe et la papaye sont des laxatifs naturels. L’addition progressive de fibres à vos repas comme les grains entiers, les céréales, le riz brun, les fruits secs, les graines et les noix aident généralement à soulager la constipation. Assurez-vous également de boire beaucoup de liquides. Dans certains cas, vous pourriez avoir besoin d’une ordonnance pour un laxatif ou un émollient fécal.

La diarrhée

D’un autre côté, certains traitements et médicaments contre le cancer causent de la diarrhée. Buvez beaucoup de boissons non gazeuses et sans caféine, mangez fréquemment des repas légers dans la journée et réduisez votre apport de fibres. Mangez davantage de pâtes, de bananes, de melons, de pommes de terre, de viande, de volaille et de poisson. Limitez les aliments gras, frits, sucrés et épicés, ainsi que les aliments laxatifs naturels mentionnés dans l’information sur la constipation. Choisissez plutôt des aliments salés tels que les soupes, les boissons sportives, les craquelins et les bretzels. Si votre diarrhée dure plus de 24 heures, ou si vous avez des douleurs ou des crampes à l’estomac, vous devriez consulter votre équipe de soins.

La bouche sèche ou la salive épaisse

Si vous avez la bouche sèche ou de la salive épaisse, essayez d’ajouter plus d’hydratation à vos repas avec des bouillons, des soupes, des sauces, des crèmes et du beurre ou de la margarine. Vous pouvez également essayer les purées car elles contiennent généralement plus de liquide. Buvez beaucoup de liquides pendant la journée, évitez les boissons caféinées qui peuvent assécher davantage votre bouche. Conservez votre boisson favorite dans une bouteille ou un thermos afin de boire régulièrement au cours de la journée. Vous pouvez aussi mâcher de la gomme ou sucer des bonbons.

La fatigue

La fatigue est un des effets secondaires les plus courants après le traitement et peut gravement nuire à vos activités quotidiennes, y compris manger. Pour gérer la fatigue associée au cancer, essayez de manger des aliments riches en calories et en protéines, ce qui pourrait restaurer votre énergie. Pour savoir comment ajouter davantage de calories et de protéines à vos repas, consultez le Chapitre 4 : Se rétablir physiquement / Section 2 : La nutrition / Titre : Manger sainement.

Pour contrer la fatigue :

  • Il est important de boire beaucoup de liquides pour conserver votre hydratation.
  • Pensez à manger lorsque vous avez davantage d’énergie.
  • N’hésitez pas à demander de l’aide pour les courses ou la préparation des repas.

Les vomissements et les nausées

Si vous avez des nausées et des vomissements, essayez les moyens ci-dessous pour vous aider à prévenir et gérer ces effets secondaires.

  • Mangez lentement et de plus petites portions.
  • Prenez votre temps après avoir mangé – détendez-vous pendant que vous êtes assis.
  • Buvez de petites gorgées, mais rappelez-vous de boire beaucoup de liquides pendant la journée.
  • Si vous ne pouvez pas cuisiner parce que l’odeur de la nourriture vous donne la nausée, demandez à quelqu’un de cuisiner pour vous ou réchauffez un repas surgelé.
  • Évitez les aliments gras, frits, sucrés ou épicés. Les aliments froids sont aussi plus faciles à tolérer.

Conseils pratiques

  • Variez votre alimentation. Essayez de nouvelles recettes en utilisant des ingrédients provenant de tous les groupes alimentaires. Mangez au moins 8 à 10 portions de fruits et légumes (frais, surgelés ou en conserve) par jour : 1 portion équivaut à ½ tasse.
  • Mangez des collations de fruits et de légumes.
  • Limitez la viande rouge (bœuf, porc et agneau) à un maximum de 3 à 4 portions par semaine (18 onces/510 grammes).
  • Évitez les aliments fumés, saumurés et marinés comme le bacon, la saucisse et les charcuteries.
  • Choisissez les produits laitiers faibles en gras et les aliments riches en fibres, comme les grains entiers et les céréales.
  • Consultez le Guide alimentaire canadien. Vous y trouverez de l’information sur le nombre de portions recommandées quotidiennement pour chaque groupe d’aliments : guide-alimentaire.canada.ca/fr.

Section 3

L’activité physique

L’activité physique est un des trois piliers d’un mode de vie sain (les deux autres sont la nutrition et le mieux-être émotionnel). Il est fortement recommandé d’intégrer l’activité physique à votre vie après le traitement contre le cancer pour vous aider à guérir et vous rétablir.

L’activité physique influence positivement votre santé physique et mentale. Elle réduit la fatigue associée au cancer et augmente la force musculaire, ce qui améliore votre constitution corporelle en équilibrant les graisses, les os et les muscles. Les études démontrent que l’exercice peut contribuer à diminuer les risques de maladies cardiovasculaires, le diabète et l’ostéoporose. Les recherches auprès des survivants des cancers du sein, colorectal, de la prostate et des ovaires démontrent également que les personnes ayant un niveau élevé d’activité physique après le diagnostic avaient tendance à vivre plus longtemps et étaient moins sujettes à une récidive. Pour de plus amples renseignements à ce sujet, visitez l’American Cancer Society :

www.cancer.org/acs/groups/content/@editorial/documents/document/acspc-037186.pdf (consultez la page 16).

En plus de vous aider à restaurer votre force et à améliorer le processus de rétablissement après votre traitement, l’activité physique vous aide à mieux dormir, à réduire le stress et l’anxiété, et pourrait aussi aider à améliorer votre estime de soi.

  • Le World Cancer Research Fund (2016) recommande 30 minutes d’activité physique modérée presque tous les jours, en augmentant à 60 minutes au fur et à mesure que le niveau de votre condition physique s’améliore.
  • L’American Cancer Society et l’American College of Sports Medicine recommandent 150 minutes d’exercices par semaine, y compris la musculation deux jours par semaine.

Consultez My Cancer Fatigue (www.mycancerfatigue.ca/fr) pour créer un plan de conditionnement physique pour améliorer votre énergie. Le site comprend des outils pour établir des objectifs et un suivi des activités physiques et une liste des ressources dans toutes les provinces.

Que signifie être actif ?

Être actif signifie bouger. Vous pouvez débuter avec une activité que vous aimez et qui peut être effectuée à une intensité légère à modérée selon votre santé et votre condition physique. Si vous étiez actif avant votre traitement, vous pourriez ne pas être en mesure de reprendre là où vous étiez. Tenez compte du type d’activités ou d’exercices que vous aviez l’habitude de faire, ce que vous pouvez faire maintenant sans excès et si vous devez faire face à des défis physiques suivant la fin du traitement. Concentrez-vous à rétablir votre condition physique progressivement et soyez patient.

Les niveaux d’intensité de l’activité physique

  • Léger (facile) : Ce niveau d’activité ne vous fait pas transpirer, sauf si vous vous exercez lors d’une journée chaude et humide. Il n’y a pas de changement notable dans la respiration (l’activité ne vous demande pas un effort pour respirer). Exemples : la marche lente sur une surface plane ou une promenade.
  • Modéré (légèrement difficile): Ce niveau d’activité vous fera transpirer après environ 10 minutes. La respiration devient plus profonde et plus fréquente. Vous êtes capable de parler, mais pas chanter. Exemples : la marche à un rythme modéré ou rapide 5 à 6,5 km/h, le vélo sur un terrain plat de 8 à 14,5 km/h, l’aquaforme, le yoga, les exercices de ballet, le golf, la musculation légère ou les exercices légers d’aérobie.
  • Élevé (difficile): Ce niveau d’activité vous fera transpirer après 3 à 5 minutes. La respiration devient profonde et rapide. Vous pouvez seulement énoncer des phrases courtes. Exemples : le jogging, la course, l’aérobie avec sauts, le tennis, les randonnées pédestres, le vélo sur pente raide et la plupart des sports de compétition tels que le football ou le hockey.

Pour évaluer le niveau d’intensité de votre activité, vous pouvez utiliser le « test de la parole ». Pendant l’exercice, essayez de parler et d’énoncer une phrase complète. Si vous réussissez, vous êtes dans le niveau d’intensité de léger à modéré. S’il vous est difficile de parler ou si vous respirez bruyamment, vous devriez diminuer l’intensité. Cependant, si vous pouvez chanter, votre niveau d’intensité est trop faible et vous pouvez l’augmenter un peu ! Vous pourrez augmenter le niveau d’intensité de votre activité graduellement avec le temps.

Voici quelques conseils à garder en tête lorsque vous pensez à faire de l’exercice :

  • Soyez actif au moment où vous avez le plus d’énergie. Utilisez judicieusement votre énergie – faites de l’activité physique sans exagération au début.
  • Intégrez l’activité physique dans vos activités régulières. Par exemple, stationnez plus loin que d’habitude de l’entrée de votre travail pour marcher un peu plus.
  • Commencez lentement, même si ce n’est que quelques minutes par jour. Votre corps vous indiquera quand vous devrez ralentir et vous reposer.
  • Essayez de faire de l’exercice pendant de courtes périodes et entrecoupez-les de périodes de repos. Par exemple, marchez rapidement pendant quelques minutes puis ralentissez. Continuez jusqu’à ce que vous ayez fait de la marche rapide pendant 30 minutes.
  • Rappelez-vous les quatre éléments importants de l’exercice et songez à les introduire dans votre routine : les étirements pour améliorer la souplesse, le renforcement musculaire avec des poids légers ou des bandes élastiques, l’aérobie pour augmenter votre rythme cardiaque et les techniques comme monter sur la pointe des pieds pour améliorer l’équilibre.

Il est possible qu’à certains moments vous ressentiez un manque d’énergie pour être actif. Essayez de pratiquer une activité qui correspond à votre niveau d’énergie cette journée-là. Vous pouvez établir des objectifs modestes et faire des activités plus fréquemment au lieu d’avoir de grands objectifs et de vous décourager si vous ne les atteignez pas. Il est important d’aimer l’activité choisie, que ce soit la danse, le jardinage ou le Qi-Gong, par exemple. Et pourquoi ne pas le faire en groupe ou demander à d’autres personnes de se joindre à vous afin d’avoir encore plus de plaisir ! Maria Milioto, physiothérapeute

Les exercices de respiration

Il ne faut pas minimiser l’importance de la respiration. Le stress et l’anxiété peuvent causer une respiration tendue et irrégulière, ce qui amène davantage de stress et d’anxiété ! La détente et la respiration peuvent aider à les réduire et à améliorer votre souplesse générale. Les exercices de respiration sont une bonne façon d’augmenter l’oxygène dans votre corps et d’être plus conscient de leurs avantages. Essayez de prendre de petites respirations profondes : inspirez lentement par le nez, retenez votre respiration pendant quelques secondes, ensuite expirez lentement par la bouche. Répétez ce cycle trois fois. Pour de plus amples renseignements sur la façon de pratiquer la respiration abdominale profonde, visitez www.healthlinkbc.ca/health-topics/uz2255.

Précautions à prendre lors de l’entraînement

Parlez avec votre équipe de soins avant de commencer une activité physique ou un programme d’exercices si vous êtes dans une des situations suivantes :

  • vous avez de l’anémie (faible taux de globules rouges);
  • votre taux de globules blancs est faible ou vous prenez des médicaments qui affaiblissent votre système immunitaire – vous devriez éviter les endroits où les risques d’infections sont plus élevés comme un gymnase public;
  • vous avez des vomissements ou de la diarrhée, de l’enflure, une douleur non soulagée ou d’autres symptômes qui vous inquiètent;
  • vous avez le souffle court après un effort léger ou de la fatigue extrême;
  • vous avez un problème d’équilibre – assurez-vous de faire vos exercices sur une surface plane afin d’éviter les chutes et les blessures;
  • vous souffrez d’ostéoporose, d’arthrite, de lésions nerveuses, d’un mauvais équilibre, d’une mauvaise vision ou de faiblesse générale – ne faites pas d’exercice avec des poids lourds pour éviter de vous blesser ou de subir une fracture. Demandez les conseils d’un professionnel pour des exercices qui ne mettront pas trop de pression sur vos os.

Besoin d’aide supplémentaire ?

Alors que certaines personnes seront capables de commencer une routine sécuritaire d’exercices par eux-mêmes, d’autres verront de meilleurs résultats avec un spécialiste. Un physiothérapeute ou un kinésithérapeute peut évaluer votre condition physique et créer un plan qui vous conviendra. L’objectif est de progresser vers votre rétablissement en ayant du plaisir, plus particulièrement d’aimer l’activité choisie. Pour de l’information sur les programmes communautaires et les spécialistes de l’exercice, consultez le Chapitre 4 : Se rétablir physiquement / Section 5 : Sur le chemin du rétablissement : ressources pour se rétablir.

Si vous avez des limitations physiques causées par le traitement ou une intervention chirurgicale, vous pouvez demander une recommandation à un physiothérapeute. Cette thérapie pourrait être couverte par l’assurance maladie provinciale ou une assurance privée si vous en avez une. Un physiothérapeute évaluera vos capacités actuelles et vos besoins fonctionnels, et elle développera un plan pour vous aider à atteindre vos objectifs de santé physique. Pour de l’information sur la façon de trouver un physiothérapeute qui répondra à vos besoins, consultez le Chapitre 4 : Se rétablir physiquement / Section 5 : Sur le chemin du rétablissement : ressources pour se rétablir / Titre : Physiothérapeutes.

Si vous avez de sérieuses limitations physiques qui affectent votre vie quotidienne ou votre capacité à retourner au travail, un ergothérapeute peut vous enseigner à travailler avec ces limitations pour effectuer vos activités quotidiennes. Il pourrait aussi recommander des modifications à votre maison ou votre environnement professionnel. Par exemple, un ergothérapeute pourrait recommander un logiciel de reconnaissance vocale pour une personne ayant un usage limité de ses mains ou de ses bras, ou l’installation d’un siège de douche pour les personnes dont la mobilité est réduite. Pour de l’information sur la façon de trouver un ergothérapeute, consultez le Chapitre 4 : Se rétablir physiquement / Section 5 : Sur le chemin du rétablissement : ressources pour se rétablir / Titre : Ergothérapeutes.

L’exercice pour la gestion des effets secondaires

La fatigue

Si vous ressentez de la fatigue associée au cancer, vous pouvez avoir de la difficulté à envisager un mode de vie actif. Lorsque vous comprendrez ce que votre corps est en mesure d’accomplir actuellement, vous serez capable d’ajouter le type d’activité approprié à votre routine. Être actif vous aidera à contrecarrer les effets de la fatigue.

  • Essayez d’être plus actif dans votre routine quotidienne. Utilisez l’escalier au lieu de l’ascenseur, stationnez plus loin de la porte de votre travail ou du centre commercial afin de marcher. N’en faites pas trop – un peu d’activité peut faire la différence.
  • Fixez un objectif de 150 minutes d‘exercices par semaine en vous concentrant sur les exercices de renforcement des os et des muscles deux fois par semaine.
  • Évitez de faire de l’exercice quatre heures avant d’aller au lit afin d’améliorer vos chances de bien dormir.

L’utilisation d’une échelle de 1 à 10 pourrait être utile lorsque vous discutez de votre fatigue avec votre équipe de soins. Par exemple :

  • 0 = aucune fatigue
  • 1, 2, 3 = fatigue légère
  • 4, 5, 6 = fatigue modérée
  • 7, 8, 9 = fatigue extrême
  • 10 = fatigue la plus élevée

My Cancer Fatigue (www.mycancerfatigue.ca/Fr/Index) peut vous aider à créer un plan d’action avec de l’activité physique pour gérer votre fatigue. Pour de plus amples renseignements, consultez aussi le Chapitre 2 : À quoi s’attendre après le traitement / Section 2 : Quels sont les effets secondaires possibles ? / Titre : La fatigue.

La digestion

L’activité physique peut aussi améliorer votre digestion et pourrait également gérer les effets secondaires après les traitements contre les cancers du côlon, rectal ou de la glande thyroïde.

  • Buvez de petites gorgées d’eau pendant l’exercice. Plus vous transpirez, plus vous devez boire.
  • Portez plusieurs couches de vêtements confortables qui peuvent être retirés facilement.
  • Prenez votre médicament contre la diarrhée (le cas échéant) avant votre exercice.
  • Allez à la toilette avant de commencer votre séance.

Même si j’étais active avant, j’avais toujours un sentiment de lourdeur avec la chimiothérapie et la radiothérapie. C’est comme si un camion vous avait passé sur le corps. J’ai cependant ressenti un changement lorsque j’ai commencé à aller au gym. J’ai récupéré du muscle et j’ai retrouvé mon énergie. Lorsque vous vous sentez bien physiquement, vous faites face aux défis différemment. Vous savez, vous êtes plus fort, physiquement et mentalement. Alice, recovering from rectal cancer, age 71

Conseils pratiques

  • Allez-y progressivement. Commencez tranquillement, particulièrement si vous avez été inactif, et prolongez graduellement vos séances d’activités.
  • Respectez le rythme de votre niveau d’énergie.
  • Fixer à votre horaire votre choix d’activité lorsque vous avez habituellement davantage d’énergie.
  • Réchauffez-vous (avec des mouvements d’épaules, en levant les bras au-dessus de la tête, en levant les genoux pendant 2 à 3 minutes) et reposez-vous (avec des étirements que vous retenez pendant 15 à 30 secondes). Ce sont deux étapes importantes à inclure au début et à la fin de votre programme d’exercices.
  • Concentrez-vous sur le plaisir.
  • Demandez à votre famille et vos amis de se joindre à vous pour cette activité.
  • Reconnaissez et récompensez vos réalisations.

Section 4

Le mieux-être émotionnel

Le mieux-être émotionnel est un des trois piliers d’un mode de vie sain (les deux autres sont la nutrition et l’activité physique). Alors que vous faites face à de nombreux défis liés à la vie après le traitement contre le cancer, les thérapies complémentaires pourraient être une avenue intéressante à explorer. Celles-ci mettent l’accent sur la santé et la guérison ainsi que le bien-être global du corps, du mental et de l’esprit.

Les thérapies complémentaires

Les thérapies complémentaires courantes sont : la méditation (y compris la méditation consciente), la réflexologie, l’aromathérapie, la thérapie par l’art, la musicothérapie, le toucher thérapeutique, la massothérapie, le reiki et le biofeedback. Plusieurs personnes ont constaté que ces types d’activités avaient un impact positif sur leur mieux-être émotionnel. Dans certains cas, ces thérapies pourraient soulager les effets secondaires qui suivent la fin du traitement comme la fatigue, les nausées et la douleur. Pour de plus amples renseignements sur les thérapies complémentaires et la manière dont elles peuvent vous aider, consultez le site Web de la Société canadienne du cancer : www.cancer.ca/fr-ca/cancer-information/diagnosis-and-treatment/complementary-therapies/?region=on. Vous trouverez les ressources communautaires à propos des thérapies complémentaires au Chapitre 4 : Se rétablir physiquement / Section 5 : Sur le chemin du rétablissement : ressources pour se rétablir.

Section 5

Sur le chemin du rétablissement : ressources pour se rétablir

Il existe plusieurs services, programmes et organismes qui offrent de l’information et de l’aide dont vous pourriez avoir besoin selon votre situation. Vous trouverez ci-dessous quelques-unes des ressources disponibles globalement et dans certaines provinces. Utilisez-les comme guides pour la recherche d’information supplémentaire, ou pour les ressources disponibles dans votre secteur. Selon le sujet (par exemple, la nutrition), certains sites régionaux ont de l’information générale et des conseils qui pourraient être utiles à tous.

Pour de l’information sur les ressources thérapeutiques du lymphœdème, consultez le Chapitre 2 : À quoi s’attendre après le traitement / Section 2 : Quels sont les effets secondaires possibles ? / Titre : Le lymphœdème.

Pour de plus amples renseignements sur les programmes, les services, les groupes d’entraide, le soutien psychologique et/ou la documentation éducative, consultez aussi la dernière section des chapitres 2, 3, 6 et 7.

Programmes et services pour le mieux-être et l’activité physique

  • Le répertoire des services à la communauté de la Société canadienne du cancer : csl.cancer.ca/fr. Le répertoire vous aide à trouver les ressources sur la nutrition, l’activité physique et les thérapies complémentaires qui sont disponibles dans votre secteur. Composez le 1 888 939-3333 pour parler avec un spécialiste de l’information.
  • My Cancer Fatigue : (www.mycancerfatigue.ca/Fr/Index). Ce programme vous aide à créer un plan d’action pour gérer votre fatigue en mettant l’accent sur l’activité physique, les stratégies de sommeil, la nutrition, les interventions psychologiques et les pratiques spirituelles. Ce site comprend aussi une liste des ressources disponibles à travers le Canada.
  • American Cancer Society – Guidelines on Nutrition and Physical Activity for Cancer Prevention : www.cancer.org/acs/groups/cid/documents/webcontent/002577-pdf.pdf. Offre des conseils au niveau de l’alimentation et de l’activité physique afin de diminuer le risque d’un développement d’un cancer.
  • Cancer.net –The American Society of Clinical Oncology : www.cancer.net. Offre des conseils et des stratégies à propos de la nutrition, de la prévention, des exercices et des émotions, y compris un programme intitulé 8 Steps to Starting Exercise After Cancer Treatment.

Québec/Montréal

  • La Fondation québécoise du cancer : intranet.fqc.qc.ca:8080. Consultez la bibliothèque virtuelle pour de l’information sur un mode de vie sain ou parlez avec un bibliothécaire au 1 800 363-0063.
  • La Fondation québécoise du cancer offre aussi un service de kinésiologie jusqu’à un an après la fin du traitement : fqc.qc.ca/fr/besoin-d-aide/kinesiologie.
  • L’espoir c’est la vie – Chez Lou : hopeandcope.ca/fr/bien-etre. Le centre L’espoir c’est la vie offre plusieurs programmes et services, y compris des cours de réduction du stress et des techniques de relaxation. Le centre offre aussi le programme de réadaptation ActivOnco qui comprend une équipe de physiothérapeutes et de physiologistes de l’exercice. Les patients peuvent profiter de ce programme jusqu’à un an après la fin du traitement.
  • CanSupport des Cèdres : www.cansupport.ca. Ce programme soutient les patients par le biais de plusieurs programmes et activités, y compris le reiki, la méditation, la relaxation, le yoga, les classes de conditionnement physique et le bateau dragon.
  • Fondation Virage – hôpital Notre-Dame : www.viragecancer.org. La fondation offre des programmes d’exercices personnalisés jusqu’à un an après la fin du traitement. Le programme comprend l’évaluation et le suivi avec un physiothérapeute, ainsi que des séances de groupe.
  • The McGill Cancer Nutrition-Rehabilitation Program : www.mcgill.ca/oncology/divisions-programs/cancer-nutrition-rehabilitation. Ce programme basé à l’Hôpital général juif et au CUSM offre des conseils nutritionnels et de la réadaptation physique pour aider à la gestion des symptômes courants associés au cancer. Les patients doivent y être recommandés par leur oncologue.
  • Le Programme Complet d’amélioration de la santé de McGill (CHIP) : www.chiprehab.com/francais/main.html. Les professionnels de la santé des hôpitaux d’enseignement de l’Université McGill aident les patients en convalescence à améliorer leur santé à long terme et leur qualité de vie par le biais de programmes d’exercices, de nutrition et d’interventions psychosociales. Vérifiez si vous pouvez obtenir un remboursement de votre compagnie d’assurance ou communiquez avec CHIP pour obtenir une aide financière.
  • Clinique de réadaptation et de cachexie liée au cancer : cusm.ca/cancer/page/clinique-r%C3%A9adaptation-et-cachexie-li%C3%A9e-au-cancer. La clinique offre des programmes de réadaptation, des conseils nutritionnels et des interventions psychosociales. Les patients doivent y être recommandés par leur oncologue.
  • Le Centre de bien-être de l’Ouest-de-l’Île pour personnes atteintes de cancer : wicwc.com/fr. Offre des services gratuits de bien-être, y compris la réflexologie, le toucher thérapeutique et l’acupression jusqu’à un an après la fin du traitement.
  • Yoga HappyTree : happytreeyoga.com/fr. Offre des cours de yoga gratuits à toute personne qui reçoit des traitements contre le cancer ou qui est en rétablissement.

Ontario/Toronto

Alberta/Calgary

Colombie-Britannique/Vancouver

  • BC Cancer : www.bccancer.bc.ca/health-info/coping-with-cancer/exercise-support. Recommandations et ressources au sujet des programmes d’exercices avant, pendant et après le traitement contre le cancer.
  • Healthlink BC : www.healthlinkbc.ca/physical-activity/cancer. Offre des informations et des ressources sur les impacts de l’activité physique sur une personne atteinte d’un cancer ou en rétablissement.
  • UBC Physical Therapy and Research Clinic : physioclinic.med.ubc.ca. Offre des services de physiothérapie en réadaptation après un cancer.
  • Inspire Health–Supportive Cancer Care : www.inspirehealth.ca. Offre du soutien aux patients pendant et après le traitement contre le cancer avec des exercices thérapeutiques, la réduction du stress, des informations utiles et des conseils sur la nutrition.

Nutrition

La plupart des centres de cancérologie ont une diététiste – votre médecin peut vous envoyer en consultation si vous êtes intéressé. Vous trouverez ci-dessous quelques-unes des ressources disponibles globalement et dans certaines provinces. Utilisez-les comme guides pour la recherche d’information supplémentaire, ou pour les ressources disponibles dans votre secteur. Plusieurs des ressources régionales ci-dessous ont de l’information générale et des stratégies sur la nutrition qui pourraient vous être utiles, peu importe votre emplacement.

Québec/Montréal

  • The McGill Cancer Nutrition-Rehabilitation Program : www.mcgill.ca/oncology/divisions-programs/cancer-nutrition-rehabilitation. Ce programme basé à l’Hôpital général juif et au CUSM offre des conseils nutritionnels et de la réadaptation physique pour faciliter la gestion des symptômes courants associés au cancer. Les patients doivent y être recommandés par leur oncologue.
  • Clinique de réadaptation et de cachexie liée au cancer : cusm.ca/cancer/page/clinique-r%C3%A9adaptation-et-cachexie-li%C3%A9e-au-cancer. La clinique offre des programmes de réadaptation, des conseils nutritionnels et des interventions psychosociales. Les patients doivent y être recommandés par leur oncologue.
  • L’espoir c’est la vie – Chez Lou : hopeandcope.ca/fr/bien-etre. Le programme de nutrition du centre a été développé par une diététiste chevronnée en soins du cancer et comprend des cours hebdomadaires de cuisine, des conférences sur des sujets spécifiques à la nutrition liée au cancer et une série sur la perte de poids pour les patients qui ont terminé leur traitement contre le cancer.
  • Le Centre de bien-être de l’Ouest-de-l’Île pour personnes atteintes de cancer : www.wicwc.org. Le Centre offre aux patients l’accès à un naturopathe et un entraineur alimentaire et professeur de cuisine.

Ontario/Toronto

Alberta/Calgary

Colombie-Britannique/Vancouver

  • Inspire Health - Supportive Cancer Care : www.inspirehealth.ca. Offre du soutien aux patients pendant et après le traitement contre le cancer avec des exercices thérapeutiques, des exercices de réduction du stress en plus de l’enseignement et des conseils sur la nutrition.
  • BC Dieticians : www.bcdietitians.ca. Comprend une liste des diététistes en Colombie-Britannique.
  • BC Cancer : www.bccancer.bc.ca/our-services/services/supportive-care/nutrition. Offre des services de nutrition, des sessions de groupe pour hommes avec un cancer de la prostate et permet de contacter des diététistes en Colombie-Britannique.
  • Healthlink BC : www.healthlinkbc.ca/healthy-eating/cancer-survivors. Offre aux survivants du cancer des directives pour une saine alimentation et des ressources sur la nourriture et l’alimentation.

Abandon du tabac

Québec/Montréal

Ontario/Toronto

Alberta/Calgary

Colombie-Britannique/Vancouver

  • BC Smoking Cessation Program : www2.gov.bc.ca offre de l’information au sujet des options de traitements et une liste de ressources et de programmes disponibles.
  • Quit Now : www.quitnow.ca offre des conseils de la part d’experts et des groupes de soutien par les pairs.
  • The University of British Columbia Smoking Cessation Clinic at The Vancouver General Hospital :
    www.ubccardio.com/specialty-clinics/smoking-cessation-at-vgh. Offre un traitement individualisé selon les besoins du patient.

Les physiothérapeutes

Vous pouvez consulter votre équipe de soins pour être recommandé à un physiothérapeute. Vous pourriez vérifier si votre plan d’assurance personnelle rembourse les traitements d’une physiothérapeute en clinique privée et à quelles conditions.

Québec/Montréal

  • Ordre professionnel des physiothérapeutes du Québec offre une liste des physiothérapeutes et des thérapeutes en réadaptation physique qui sont membres de l’Ordre : oppq.qc.ca/en. Vous pouvez consulter le site pour une thérapeute chevronnée dans le domaine qui vous intéresse.

Ontario/Toronto

Alberta/Calgary

Colombie-Britannique/Vancouver

  • Physiotherapy Association of British Columbia : bcphysio.org/find-a-physio. Consultez le site pour trouver une thérapeute dans votre secteur selon vos besoins.

Ergothérapeutes

Québec/Montréal

  • Ordre des ergothérapeutes du Québec : www.oeq.org/ordre/repertoire.fr.html. Fournit une liste des ergothérapeutes qui sont membres de l’Ordre.
  • Physiothérapie universelle : physiotherapieuniverselle.com. Ce site explique les bienfaits d’un suivi par un ergothérapeute et permet de prendre rendez-vous avec un professionnel.

Ontario/Toronto

Alberta/Calgary

  • Society of Alberta Occupational Therapists : www.saot.ca fournit un outil de recherche pour trouver une thérapeute.
  • Alberta College of Occupational Therapists : acot.ca fournit une liste de tous les thérapeutes reconnus par le Collège.
  • My Health Alberta : www.albertahealthservices.ca/findhealth/service.aspx?Id=1026510 fournit une liste des centres de cancérologie en Alberta qui offrent de l’ergothérapie.

Colombie-Britannique/Vancouver